C’est au travers de structures faites à partir de techniques d’origami que je pense mes œuvres. C’est en photographiant, manipulant et déconstruisant ces assemblages de formes que je crée la base de mes peintures. Le défi que représente la transformation d’un modèle à trois dimensions en une peinture à deux dimensions m’amène à explorer les effets de transparence et les jeux de textures qui me permettent de faire ressortir la légèreté ainsi que la complexité des structures provenant de cet univers. De cela a émergé des lieux déstabilisants, à la rencontre du sculptural et de la peinture.
L’utilisation de langages plastiques distincts met en évidence mon intention de faire dialoguer différents univers. Ces contrastes me permettent de créer des lieux empreints de légèreté, capturant des espaces volumétriques complexes. Je propose un voyage dans un univers rempli de paysages aériens, parsemés de structures enveloppantes.
Réalisation de Camille Prat : Le Céleste
Chloé Lalancette capture avec délicatesse et sensibilité de brefs instants figés dans le temps. Hypnotisant le regard, les mouvements et textures s’y côtoient et les émotions y dansent en transmettant toute la spontanéité des coups de pinceaux. « La vie nous impose sa cadence. Or, si je peine à bien battre le temps, j’ai tout de même trouvé mon rythme. Sous un tempo variable, il mène mes coups de pinceaux. Ces variations découlent d’une concentration éparpillée. C’est que tout me stimule, tout est captivant. Je bondis d’un sujet à l’autre. Peu importe où se pose mon regard, il se trouve une idée, une source de créativité. J’utilise cette impulsivité pour créer ma version d’un souvenir. Un souvenir flou, voire distrait duquel j’adapte l’orientation, la taille et le rythme pour en créer un trajet visuel harmonieux. L’objectif? Que le regard puisse se perdre, confortablement, dans cet ensemble de petites touches de pinceaux. Que le chaos de mon processus créatif soit imperceptible. J’ai l’ambition que l’on trouve dans mes œuvres, une parfaite imperfection. »
Réalisation de Chloé Lalancette : Numéro 13
Mes collages naissent souvent d’une histoire d’amour, une connexion avec un document d’archives. Les archives sont des traces de la mémoire du quotidien, elles figent dans le temps le passage des peuples et des cultures. C’est ce qui est le plus émouvant.
Je combine mes trouvailles à du papier fait main. Je me sers de vieux vêtements en coton, en lin et de plantes. La fibre est déchiquetée et ramenée à sa forme initiale avant d’être retransformée en papier.
Ce que j’ai envie de raconter, c’est la beauté. Les hasards heureux, la nature aux couleurs infinies. Les idées loufoques qui nous permettent de tisser des liens entre nous, de créer des connexions impromptues.
En mélangeant des éléments éloignés les uns des autres, par le temps, les cultures, les saisons, les couleurs, des chocs se produisent et souvent, des esthétiques intéressantes apparaissent. Quand il en ressort quelque chose qui fonctionne, j’ai toujours un petit sentiment de victoire. Comme quoi les différences ne sont pas une barrière à la cohabitation. L’harmonie peut éclore dans des palettes auxquelles on ne s’attend pas.
Réalisation de Dréa : Aterki
Eric Robitaille est un artiste peintre contemporain autodidacte montréalais. Il a participé à plusieurs expositions à travers le Canada et est présentement représenté par des galeries à Montréal et en Ontario. Pour la création de ses tableaux, il développe, à travers les années, une signature unique du figuratif mixé à l’abstrait moderne.
Ce mixte de techniques lui donne place à un processus de construction spontané et intuitif, suivi d’un retour très méticuleux, pour créer liens et équilibre dans la toile. Sa manière d’intégrer les couches multiples, de jumeler les couleurs et les divers éléments d’une toile, permettent de communiquer à la perfection le message véhiculé dans la toile.
Eric est principalement inspiré par la nature et la faune sauvage. Les animaux prennent une place importante dans la plupart de ses tableaux, primordialement pour dépeindre le symbolisme du comportement humain et de ses différentes mécaniques de vie.
Réalisation de Eric Robitaille : Le Pimbina
par Roxanne Gingras, M.A., Historienne de l’art
Gab Doucet met en scène des univers colorés et fictifs, dans lesquels la création appartient à l’irrationnel. L’imagination de la peintre l’amène vers la construction de mondes uniques et autonomes.
Inspirée par le surréalisme, Doucet superpose, entrechoque et recoupe des sujets humains et animaliers, ou l’un à la fois, à des formes végétales ou géométriques pour créer des juxtapositions inattendues. Cette forme d’art teinte chacune de ses œuvres par un discours qui se veut à la fois surprenant et déroutant pour le spectateur. Ceci a pour but de stimuler la créativité des sens chez ce dernier; il est invité à concevoir de toutes pièces une histoire, voire une anecdote en accord avec ce qu’il voit. L’artiste recherche, par le jeu de la forme, de la couleur et de la structure, à le déstabiliser et ainsi le dispenser de sa « pensée automatique ».
L’art de Doucet a pour dessein de libérer son inconscient. Il lui permet d’échapper au « diktat de la pensée » pour faire place à une authenticité absolue. L’ « automatisme » prend ici le contrôle de son processus créatif. Sans esquisses ni croquis, l’artiste peint directement sur la toile. Son inspiration naît à partir de sa banque d’information personnelle constituée de mots, de phrases, d’expressions, de récits, d’images et de symboles. Par la suite, elle reproduit ou réinterprète ces éléments-clés sans aucune retenue. L’objectif visé est d’atteindre une profondeur du propos au moyen du geste ainsi que du traitement, et ce, par le biais d’univers impossibles où les références au monde contemporain ne sont reconnaissables que par certains symboles.
Réalisations de Gab Doucet : Le Sumo
Artiste visuel chilien, José “Manojo” Vásquez a réalisé des études de sculpture et de gravure à la Escuela de Bella Artes de Valparaiso, ville où il demeure actuellement.
Son travail d’artiste se déplace dans les territoires d’une sphère ludique, où l’œuvre a souvent un caractère mobile et modulaire. Pour José, c’est la spontanéité qui prime sur toute théorie.
Réalisation de Jose Manojo : Le Déchainé
Jocelyn Robert est un artiste de Québec. Son travail essentiellement interdisciplinaire. Il a réalisé de nombreuses expositions en solo (Québec, Ontario, Colombie Britannique, États-Unis, Belgique, etc.), et a participé à des collaborations et expositions de groupe partout dans le monde (Canada, États-Unis, Allemagne, Turquie, Chili, Australie, etc.). Ses vidéos et œuvres d’art médiatique ont été vues dans des évènements d’envergure (Voyage à Nantes, France ; Nuit Blanche, Toronto ; Festival Digital Poesy, Berlin, Allemagne; ZKM, Karlsruhe, Allemagne ; Biennale of Electronic Arts of Perth, Australie ; etc.) et ses créations sonores ont été publiées sur de nombreuses étiquettes de disque (plus de quinze disques en solo, plus d’une vingtaine d’autres dans des collaborations).
Il a publié de nombreux textes théoriques ou de création dans des revues spécialisées et dans des catalogues d’art, ainsi qu’un roman poétique aux éditions Le Quartanier (Montréal, 2005). En 2005, le centre VOX et la Galerie de l’UQAM lui consacraient chacun un catalogue monographique (Montréal) et un catalogue de son projet Interférences a été publié à l’été 2015 par le Musée des Beaux-Arts de Nantes. Il a également produit plusieurs créations radiophoniques, ainsi que de nombreux concerts et performances. Ses œuvres font partie de la collection du Musée des Beaux-Arts de Nantes (France), du Musée National des Beaux-Arts du Québec, du Musée d’art contemporain de Montréal, d’Hydro-Québec, de la Galerie de l’UQAM et de collections privées. Il enseigne à l’École d’Art de l’Université Laval.
Réalisation de Jocelyn Robert : Mémoire
Née en 1979, à La Tuque en Mauricie, Michelle Larouche est une artiste ayant à son actif diverses formations dans le domaine des arts et du design. Ce n’est que depuis peu que, de son atelier situé dans la magnifique région de la Gaspésie, elle s’adonne plus sérieusement à sa passion pour les arts.
Aussi, c’est avec beaucoup d’amour et munie d’une extrême sensibilité que Michelle pratique parallèlement le métier de paramédic. Elle trouve alors dans la création un précieux exutoire où, en quelques coups de pinceaux, elle repeint la toile de ses émotions parfois plus sombres que son travail l’amène à vivre quotidiennement.
Passionnée par toute forme de création, elle se dirige particulièrement vers la peinture et le dessin. Tantôt inspirée par la richesse de la vie sauvage, la vie tout court…parfois la mort, l’artiste s’amuse à ponctuer spontanément ses sujets de couleurs vives afin d’accentuer les émotions portées par ses œuvres.
L’utilisation d’une palette de couleurs vibrantes confère à ses tableaux un aspect unique et contemporain, mais surtout, lui permet d’exprimer qu’en chaque chose, chaque évènement, chaque être, il existe une dimension spirituelle de laquelle émane une énergie vivante qui alimente joyeusement sa créativité.
Réalisations de Michelle Larouche : Le Sauvage, Le Blanc de pommes, le Rouge, Le Sport d’hiver, le Cybèle, le Dent de Lion
Je suis un artiste qui produit dans un esprit d’art de recherche, je n’ai aucune contrainte esthétique ni stylistique. Mon art est principalement figuratif, orné d’un fond abstrait coloré et éclaté. Je travaille sur bois, car ce support me donne une surface solide et vivante, qui s’abreuve de ma peinture.
Le tout est réalisé à l’acrylique, et les détails sont faits au crayon acrylique. Actuellement, mes sujets sont animaliers mais je fais aussi du portrait; le tout varie selon les commandes. Les animaux contenus dans mes créations se démarquent par leur réalisme, leurs couleurs et leur facilité à rejoindre les gens. Je joue avec des couleurs saturées jusqu’à l’obtention d’un résultat achevé.
Réalisation de Rémy Pelletier : Le Brut et l’Indomptable
Stéphane Corriveau est né à Montréal. Il a diplômé en arts visuels à l’UQAM en 1998. Dans la métropole, il a fait de la sculpture en plus d’exercer le métier de photographe de théâtre et de danse. Lors de plusieurs longs séjours en Europe, il a aussi pratiqué la photographie nomade.
Puis, en 2003, il a pris la clé des champs et s’est acheté un lopin de terre dans Bellechasse. Il y a restauré une maison centenaire. Malheureusement, en 2012, un incendie a complètement dévasté sa demeure, brûlant toutes ses œuvres.
Depuis cet événement, Stéphane vit dans le paradoxe suivant : il est attiré vers l’éphémère, vers l’art in-situ qu’il photographie, mais aussi vers ce qui est immuable, qui ne sera jamais détruit: les pierres, sa matière préférée, avec lesquelles il aime créer des sculptures qui ornent son petit domaine.
Réalisation de Stéphane Corriveau : Le Dolmen
Réalisation de Simon Berndt : Le Léger
Artiste Voyageuse – Réveilleuse d’Âmes passionnée par la vie et les relations humaines, je mets ma créativité, mon savoir-faire et mon savoir-être au service de toute personne croisant ma route. Mon art se manifeste sous diverses formes et est directement inspiré par mes rencontres que cela soit en lien aux humains, aux animaux et à la végétation, ou simplement en dénichant un objet « coup de cœur » qui se donne à être transformé.
J’aime conjuguer les différences, les techniques multiples, les « et si tout était possible » parce que la vie dans sa biodiversité appelle à la création de chaque instant sous toutes ses formes.
Toucher du doigt l’imperceptible beauté de ce qui nous entoure et pouvoir le rendre vivant sous les traits d’une couleur, d’un chant, c’est aussi le rendre accessible aux yeux du monde.
Eve et Emile ont été de ceux pour qui mon chemin s’est arrêté sur ce bout de terre, inspirant et ressourçant qu’est leur verger à Saint-Henri.
C’est à travers la magie de leur duo, de leur collaboration créative et de leur cœur si abondant de joie et de désir de cocréation qu’est née l’idée de faire cette peinture.